La Sûreté du Québec est fière d’annoncer le déploiement de l’entrevue cognitive adaptée aux traumatismes (ECAT) faite auprès des personnes victimes et des témoins afin de les accompagner plus efficacement à la suite d’événements traumatisants ou stressants qu’elles ou qu’ils ont pu vivre.
Depuis le mois d’octobre 2023, cette nouvelle approche est enseignée aux membres des enquêtes à l’École nationale de police du Québec (ENPQ). Tous les enquêteurs et enquêteuses qui suivront le cours Enquête sur les crimes à caractère sexuel, dispensé à l’ENPQ, seront formés à l’ECAT. Une mise à niveau sera également offerte à l’ensemble des membres des enquêtes déjà formés.
« En tant que pôle national de la formation policière et en sécurité publique au Québec, l’ENPQ s’assure de maintenir les hauts standards de formation des acteurs de la sécurité publique. C’est une grande fierté de rendre accessible cette innovation à l’ensemble des organisations policières québécoises afin qu’elles offrent aux citoyens un service de première qualité, à la fine pointe des nouvelles pratiques » affirme Pierre St-Antoine, directeur général de l’ENPQ.
Cette refonte a été mise en place par la sergente coordonnatrice en enquêtes, Jennifer Chez et la psychologue judiciaire Lynne Bibeau, toutes deux du Service de la coordination des enquêtes en crimes majeurs (SCECM) de la Sûreté du Québec. Il s’agit de la toute première formation en entrevue policière avec une structure basée sur l’approche sensible aux traumatismes en Amérique.
« Ce déploiement a des répercussions positives dans tout le système. Qu’il s’agisse du processus judiciaire, de la communauté policière en général, des personnes victimes ou des membres des enquêtes, tous bénéficient de cette nouvelle approche », souligne Lynne Bibeau.
L’entrevue cognitive adaptée aux traumatismes nous aide donc à mieux comprendre les réactions des personnes victimes et leur capacité de rappel d’un événement stressant, troublant, ou traumatisant, pour ensuite avoir des attentes plus réalistes.
« Ce type d’entrevue facilite l’établissement d’un climat de confiance et laisse une empreinte positive qui suivra la personne victime tout au long du processus judiciaire. Chaque personne est unique, il faut donc aller au rythme de celle-ci et la remettre au centre de l’entrevue », mentionne Jennifer Chez.
Le déploiement de cette refonte est l’occasion de rappeler que la Sûreté du Québec garde l’intérêt du citoyen au cœur de ses actions et n’hésite pas, pour ce faire, à mettre en place des approches adaptées aux réalités des personnes victimes, afin de les soutenir efficacement et avec compassion tout au long de l’intervention policière et du processus judiciaire.