Surveillance du territoire
Le patrouilleur
Le patrouilleur doit être en mesure de répondre à différents types d’appels, comme une introduction par effraction, un vol, un méfait ou une collision avec blessé. Ses interventions s’effectuent autant sur le territoire d’une MRC que sur le réseau autoroutier du Québec. Sa polyvalence est donc un atout pour accomplir sa mission première, soit maintenir la paix et l’ordre public, préserver la vie, la sécurité et les droits fondamentaux des personnes ainsi que protéger leurs biens (Loi sur la police (loi intégrée au Recueil des lois et règlements du Québec, chapitre -13.1)).
En 2016, les patrouilleurs de la Sûreté du Québec ont réalisé des interventions dans 9 360 dossiers d’introduction par effraction, dans 12 132 dossiers de vols simples et 7 565 dossiers de méfaits. De plus, ils ont été sollicités pour plus de 105 000 interventions de vérification (individu suspect, déclenchement de système d’alarme, etc.).
La réponse aux appels
Les 11 centres de gestion des appels (CGA) de la Sûreté ont pour mission d’assurer la réponse aux citoyens et de soutenir les policiers dans leurs interventions. Lors de la prise d’un appel requérant une intervention policière, le préposé s’assure de recueillir l’information requise, d’établir le niveau de priorité de l’appel et de veiller à la sécurité des demandeurs et des premiers intervenants.
Chaque année, les CGA de la Sûreté du Québec traitent près de 600 000 cartes d’appel sur l’ensemble du territoire québécois.
La prévention de la criminalité
La prévention de la criminalité et la sécurité quotidienne font partie intégrante du mandat policier. La Sûreté du Québec définit la prévention de la criminalité comme suit :
« mesures proactives et non pénales qui ont pour but spécifique de réduire la criminalité en agissant sur les facteurs qui la déterminent, soit sur les circonstances et l’environnement dans lequel sont commis les délits ou encore sur les facteurs contemporains qui prédisposent à la criminalité ».
Source : Politique ministérielle en prévention de la criminalité, MSP. 2001.
La présence dans les écoles
Les policiers de la Sûreté du Québec sont très présents dans les écoles. Ils travaillent avec les autres intervenants du milieu scolaire pour mener une action concertée auprès des jeunes et assurer leur sécurité.
Programme d’intervention en milieu scolaire
Le programme d’intervention en milieu scolaire préconise la concertation et le partenariat entre l’établissement scolaire, les parents et le service de police afin de permettre une intervention appropriée. Il permet de prévenir et de contrer la criminalité ainsi que la victimisation juvénile en offrant un soutien aux jeunes en difficulté, ainsi qu’aux victimes. Ses objectifs sont la lutte contre la drogue, la violence et les autres formes de criminalité en milieu scolaire.
Projet SEXTO
Le projet SEXTO est un partenariat entre les écoles, les services de police et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), qui permet d’intervenir rapidement et efficacement dans les situations de sextage chez les jeunes et ainsi limiter les répercussions importantes qu’il peut occasionner.
Son objectif est de permettre aux écoles et aux services de police d’intervenir dans un cadre défini avec des outils et une démarche d’intervention novateurs et uniques. Il permet d’identifier rapidement la nature et l’étendue des situations auxquelles ils doivent faire face afin d’agir efficacement auprès des adolescents impliqués.
La méthode d’intervention Sexto permet de limiter et de faire cesser la propagation des images d’élèves qui revêtent un caractère sexuel, de réduire le délai d’intervention lorsque ces situations surviennent et d’éviter ou de diminuer les conséquences pour les victimes et les autres jeunes concernés. L’application de cette méthode d’intervention permet également de prévenir et sensibiliser les élèves ainsi que leurs parents au phénomène du sextage chez les adolescents.
Pour toute question concernant l’implantation et le déploiement du projet SEXTO sur le territoire desservi par la Sûreté du Québec, veuillez communiquer avec la coordination provinciale du projet SEXTO.
Pour avoir plus d’information, consultez le site officiel du projet SEXTO.
Plan de réponse pour des établissements sécuritaires
À la suite d’incidents survenus dans les écoles impliquant des individus armés ou des tireurs actifs, les membres de la Sûreté du Québec ont conçu, avec le milieu scolaire, le Plan de réponse pour des établissements sécuritaires (PRES).
Le PRES a pour objectifs d’apporter un soutien à nos partenaires du milieu scolaire, de remplir notre mission en tant que corps de police provinciale et de gérer le risque dans de telles situations.
Le plan est composé de quatre axes : préparation, prévention et détection, intervention et rétablissement.
Le PRES est implanté dans plus de 1 600 établissements scolaires publics ou privés. Depuis son implantation, 72 % des écoles ont fait au moins un exercice de confinement barricadé avec le personnel scolaire et 11 % des écoles ont réalisé cet exercice avec leurs élèves.
Patrouille
La patrouille sur les réseaux routiers, sur les sentiers de véhicules hors route et sur les plans d’eau fait partie de la mission première de la Sûreté du Québec. Les patrouilleurs sont présents et interviennent auprès des usagers afin d’assurer la sécurité des réseaux de transport.
La Sûreté dessert environ 75 % du réseau routier de la province, en plus d’avoir compétence exclusive pour appliquer le Code de la sécurité routière sur les autoroutes. Elle doit couvrir plus de 33 500 km de sentiers réservés à la pratique de la motoneige, alors que les sentiers destinés aux véhicules tout-terrain s’étendent sur environ de 25 000 km. Elle est également appelée à patrouiller sur plus de 500 plans d’eau navigables.
L’amélioration du bilan routier sur le territoire de la Sûreté du Québec témoigne de ses nombreuses actions en cette matière, en collaboration avec l’ensemble de ses partenaires-clés. Les données concernant le nombre de collisions et certaines interventions sont précisées dans les rapports annuels de gestion en lien avec les objectifs liés à l’amélioration du bilan routier et récréotouristique.
Stratégie en sécurité des réseaux de transport 2021-2026
La Sûreté du Québec est soucieuse d’adopter les meilleures pratiques concernant sa mission. C’est pourquoi elle a choisi d’adhérer à la tendance mondiale qui émerge depuis quelques années pour diminuer les collisions mortelles et avec blessés graves : la Vision Zéro, lorsqu’elle s’est dotée de sa nouvelle Stratégie en sécurité des réseaux de transport 2021-2026, La vie humaine, au cœur de nos actions (Stratégie 2021-2026).
L’objectif principal de la nouvelle Stratégie 2021-2026 est de diminuer progressivement le nombre de collisions mortelles et avec blessés graves sur le territoire de la Sûreté. Cela se traduira par des actions visant à rendre les réseaux de transport plus sûrs en synergie avec ses cinq axes : Partenariat, Intervention, Sensibilisation, Technologie, Évaluation (PISTE). Chacun des axes vise un objectif spécifique précis :
- Bonifier les partenariats avec les intervenants en sécurité des réseaux de transport;
- Renforcer l’application de la loi par des interventions efficaces en sécurité des réseaux de transport;
- Sensibiliser la population à l’adoption de comportements sécuritaires sur les réseaux de transport;
- Tirer parti des technologies existantes et de l’innovation en sécurité des réseaux de transport;
- Améliorer les pratiques d’évaluation en sécurité des réseaux de transport.
Pour plus d’informations sur la Stratégie 2021-2026, vous pouvez consulter :
- Présentation de la SSRT 2021-2026
- Napperon explicatif
- Napperon explicatif (version courte)
À titre complémentaire, nous vous invitons à consulter le site de la Société d’assurance automobile du Québec afin d’avoir accès aux données pour l’ensemble du territoire québécois, de même qu’à de nombreuses informations concernant les différentes campagnes de sensibilisation.
Sécurité des réseaux de transport
Intervention policière sur les réseaux routiers et récréotouristiques
La Sûreté du Québec possède plus de 3 700 véhicules et parcourt en moyenne près de 98 millions de kilomètres annuellement. Le travail du patrouilleur consiste principalement à intervenir auprès de contrevenants ou à se rendre sur la scène d’un événement. C’est pourquoi la Sûreté porte une attention particulière à la sécurité des déplacements en véhicule de patrouille. Elle offre une formation en conduite qui développe les aptitudes en matière de conduite d’urgence, de poursuite de véhicule et lors de conditions climatiques difficiles.
Non seulement les membres de la Sûreté du Québec sont-ils présents sur les routes du Québec, mais leurs mandats de gendarmerie les amènent à patrouiller avec des véhicules spécialisés, dont les motocyclettes, les embarcations nautiques, et les véhicules hors route. Les membres assignés à la patrouille des plans d’eau et des sentiers récréotouristiques reçoivent une formation spécialisée en intervention policière, adaptée aux véhicules et aux conditions particulières de ces réseaux.
La conduite spécialisée est également un élément important dans d’autres domaines policiers comme l’escorte de dignitaires, la filature et la gestion d’entraves sur le réseau routier.
Emploi de la force
Le travail du policier l’amène à intervenir dans des situations complexes et pouvant comporter des risques pour lui-même ou les personnes à proximité. L’emploi de la force fait appel à des aptitudes techniques et au discernement du policier. Ainsi, le membre évalue la situation et choisit parmi les options de force raisonnable pour assurer sa propre sécurité et celle du public. Selon la situation, le policier peut avoir recours aux différents outils disponibles tels que le bâton télescopique, le poivre de Cayenne, l’arme à impulsion électrique, le pistolet ou l’arme de support.
Les membres de la Sûreté du Québec sont formés en emploi de la force dès leur entrée en fonction et suivent un programme rigoureux de maintien des compétences tout au long de leur carrière. Ils doivent être capables de détecter les signes d’agression réels et potentiels et ce qui pourrait être dangereux pour eux et les personnes à proximité. Les policiers doivent également s’adapter aux nouvelles technologies qui s’ajoutent régulièrement à leur éventail d’équipements, ainsi qu’aux attentes du public quant au rôle qu’ils assument auprès de la population.
- La Sûreté du Québec a déployé des armes à impulsion électrique au sein de ses unités en 2016.
- L’utilisation de l’arme de support a été élargie sur le territoire de la Sûreté du Québec afin de diminuer le délai d’intervention en situation de tireur actif.