Une équipe mixte offre des services policiers et psychosociaux aux clientèles vulnérables de Chibougamau et Chapais

La Sûreté du Québec (SQ), le Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James (CRSSS de la Baie-James) et le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie James ont présenté ce matin la nouvelle équipe mixte d’intervention – policiers et intervenants communautaires (EMIPIC) desservant les secteurs de Chibougamau et de Chapais depuis quelques mois.
L’EMIPIC est actuellement composée de trois patrouilleurs de la SQ et de deux intervenants psychosociaux du CRSSS de la Baie-James. Un agent de liaison autochtone du Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie James se joindra aussi prochainement à l’équipe.
L’entente entre les trois partenaires permet de répondre adéquatement aux besoins spécifiques des clientèles vulnérables et d’offrir des services culturellement adaptés, grâce à la mise en commun des compétences respectives. La mission principale de l’EMIPIC consiste à favoriser une orientation rapide des personnes en situation de vulnérabilité vers les ressources d’aide du réseau public et communautaire. L’intervention de l’équipe mixte vise ainsi à améliorer l’accès aux services et à réduire la judiciarisation des clientèles desservies. L’EMIPIC fait de l’intervention avant, pendant et après une situation de crise, ainsi que de la prévention, en collaboration avec les partenaires institutionnels et communautaires. Elle participe à des activités de prévention sur des problématiques vécues par les personnes vulnérables.
Citations :
«La Sûreté est fière de travailler avec ses partenaires afin de répondre de façon concertée aux besoins locaux et spécifiques des populations vulnérables. La mise en oeuvre de cette initiative démontre un engagement fort de l’ensemble des acteurs impliqués, dans le but d’améliorer les pratiques et de mieux servir la population. Je suis convaincu que le travail de l’EMIPIC aura des retombées très positives pour tous les membres de nos communautés. »
Dany Champagne, lieutenant officier aux opérations, chargé de projet EMIPIC, Centre de services MRC Roberval, Sûreté du Québec
« L’EMIPIC permet une collaboration vraiment intéressante entre les intervenants psychosociaux, les policiers et bientôt avec l’agent de liaison autochtone. Les interventions concertées autour des clients, adaptées à leur réalité et directement où ils se trouvent donnent déjà des résultats intéressants dans des situations délicates, tout en évitant souvent une escalade, une visite à l’urgence ou une hospitalisation. Les usagers en bénéficient de même que toute la population.»
Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale du CRSSS de la Baie-James
« Les Cris représentent 99 % des personnes vivant en situation d’itinérance à Chibougamau. Cela en dit long sur les défis systémiques auxquels sont confrontés les membres de nos communautés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de celles-ci. La gestion de l’itinérance est une responsabilité partagée entre tous les prestataires de l’EMIPIC. Dans le cadre de ce partenariat, nous espérons renforcer le filet social de Chibougamau et des communautés cries avoisinantes et apporter notre connaissance de la clientèle à d’autres entités pour une meilleure continuité des services. Aborder la question de l’itinérance à Chibougamau d’une manière humaine, au moyen de services sécuritaires et adaptés à notre culture, et briser les stigmates entourant la problématique est un excellement point de départ.»
Bertie Wapachee, président du conseil d’administration du Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie James
« Nous sommes heureux de l’arrivée de l’équipe EMIPIC dans Chibougamau pour le niveau de soutien et d’intervention de proximité, proche de nos valeurs et de notre façon de soutenir la communauté. Nous comptons beaucoup sur cette approche afin d’aider à diminuer la judiciarisation de situations mieux adressées par des conseils, des références vers nos partenaires du milieu et du soutien. Ainsi les personnes en situation de vulnérabilité sont accompagnées, là où elles sont, vers les services qui les aident à s’en sortir. Pour notre communauté, cela brise l’isolement et la méfiance et invite vers une nouvelle relation avec la police et les services sociaux. »
Jo-Ann Toulouse, Directrice générale, Centre d’amitié Eenou de Chibougamau