Projets conjoints de lutte au crime organisé

• L’importation, l’exportation, la production, la distribution et la possession de drogue dans le but d’en faire le trafic, avec une attention particulière pour les drogues de synthèse.
• Les sources d’approvisionnement d’armes à feu, de munitions et d’explosifs.

Au milieu des années 1990, le Québec a été le théâtre d’un conflit majeur entre les bandes de motards criminalisés. S’échelonnant sur plusieurs printemps, cette guerre a fait le plus grand nombre de victimes de l’histoire du crime organisé québécois. En réponse à ces affrontements qui perturbaient dangereusement la sécurité publique, l’Opération Carcajou a été mise sur pied le 4 octobre 1995. Il s’agissait de la première escouade spécialisée, composée de membres de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

La menace représentée par les bandes de motards criminalisés et les résultats probants des enquêtes réalisées en partenariat avec plusieurs corps de police ont ouvert la porte à la création de sept Escouades régionales mixtes (ERM) sur tout le territoire québécois :

• ERM Montréal (5 octobre 1995)
• ERM Québec (23 juillet 1996)
• ERM Saguenay (15 mars 1999)
• ERM Mauricie (26 mars 1999)
• ERM Outaouais (1er septembre 1999)
• ERM Estrie (21 septembre 1999)
• ERM Rive-Nord (19 janvier 2004)

La formation de ces escouades a donné lieu aux plus vastes opérations de démantèlement jamais réalisées au Québec, voire au Canada, et mené à des centaines d’arrestations. Mentionnons les opérations Printemps 2001 et SharQc, en 2009, qui ont frappé de plein fouet le crime organisé. Les succès de ces opérations tirent leurs origines des efforts soutenus de plusieurs corps policiers, qui se sont regroupés pour atteindre un objectif commun : déstabiliser les organisations criminelles.

Actuellement, 13 escouades régionales mixtes sont réparties sur tout le territoire québécois. Elles poursuivent un seul et même objectif : lutter contre le crime organisé. La mise en place de cette nouvelle structure a été possible grâce à la collaboration de la GRC et de l’ensemble des corps de police municipaux, qui participent en prêtant des policiers ou en échangeant des renseignements criminels. Les priorités d’enquête sont établies par des comités-directeurs, en fonction des réalités et des besoins régionaux, et coordonnées par des comités régionaux opérationnels.