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La richesse de la diversité culturelle

Date de diffusion : 22 octobre 2020

À l’occasion de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, qui se déroule du 19 au 25 octobre, la Sûreté du Québec vous fait rencontrer en article trois de ses employés fiers de leurs richesses culturelles, de leurs racines et de leur apport à l’organisation.

 

Rouba : contribuer à sauver une vie grâce à sa culture
À l’âge de 27 ans, l’agente a décidé de concrétiser l’un de ses rêves : celui de devenir policière. Celle qui était dans le monde des finances a tout quitté pour suivre le parcours traditionnel policier. Cela la mènera éventuellement à la Sûreté, au poste autoroutier de Mascouche.

À plusieurs reprises, sa connaissance de la langue arabe lui permis de communiquer avec des citoyens en besoin et d’établir une relation de confiance avec eux. Elle a entre autre rassuré une personne en crise face à sa crainte envers la police, et a pu désamorcer une situation où l’homme souhaitait mettre fin à ses jours.

«Il criait en arabe, alors j’ai créé un contact avec lui en lui répondant dans sa langue maternelle. Ça l’a beaucoup calmé. Je lui disais que j’étais Libanaise, je lui demandais d’où il venait et ce qu’il lui arrivait, en lui soulignant qu’on s’inquiétait pour lui », se rappelle la policière. L’homme a ensuite pu être transporté à l’hôpital, sain et sauf.

Un autre exemple où sa langue a été un atout était lorsqu’elle a rencontré une victime d’agression sexuelle pour prendre sa déclaration en arabe: « La victime a rapidement développé un lien; elle se sentait à l’aise. »

« Je tire une grande fierté du fait que je sois une femme arabe policière. Il y en a peu. J’espère encourager les gens de ma culture à avoir de nouveau confiance envers les forces policières. »

Sa philosophie ? « Il n’est pas impossible de rebâtir ses rêves. Il faut s’écouter et se dire que si l’on veut quelque chose, on peut l’avoir. Dans mon cas, je me suis dit que je n’ai qu’une seule vie à vivre et que je voulais être une super policière, pour donner du sens à ma vie, mais aussi pour influencer positivement celle des autres. »

 

Salima : optimisme et dynamisme à profusion
Beau temps, mauvais temps, Salima est toujours souriante, débordante d’énergie et elle a toujours un éclat de rire en réserve. Son leitmotiv : « De la pluie et du soleil, ça donne un arc-en-ciel. C’est ça la vie, un mélange où l’on doit trouver le positif et la beauté. »

Celle qui travaille comme technicienne en administration veille quotidiennement à répandre cette joie de vivre autour d’elle.

Pour cette Algérienne d’origine, aller vers l’autre, être à l’écoute et offrir de l’aide font partie de ses valeurs.
« Je suis arrivée au Québec à 21 ans comme étudiante. J’étais amoureuse de la nature, de la diversité et de la liberté et pour moi, le Québec, c’était ça. J’ai beaucoup voyagé et j’adore la simplicité et la joie de vivre des gens d’ici; on ne retrouve pas ça ailleurs. Il fait bon de vivre ici », indique-t-elle.

D’ailleurs, Salima est certes Algérienne d’origine, mais elle est également Québécoise d’adoption : « C’est moitié-moitié. J’ai pris le meilleur des deux cultures! C’est mon deuxième chez moi, et en plus, mes enfants sont nés ici; c’est une fusion. »

« La diversité, c’est l’authenticité, la fierté, le respect, l’acceptation, l’ouverture, le partage… C’est une richesse incroyable! C’est un apprentissage quotidien, des cours d’histoire, de cuisine ou de langue offerts gratuitement, des voyages culturels sans même partir en avion, de la formation sans même aller à l’école! »

À cet effet, elle conclut : « C’est grâce à des collègues que j’ai mangé le meilleur pouding chômeur ou visité l’Égypte. Quand je travaillais au Service juridique, nous étions 7 nationalités différentes! »

 

Phirum : des interventions humaines
S’il n’avait pas changé de parcours en cours de route, cet agent  serait aujourd’hui ingénieur. Alors qu’il étudiait à l’université, il a eu un déclic lors d’un voyage au Cambodge, le pays d’origine de sa famille.

« C’est à ce moment que j’ai réalisé que je voulais faire un métier humain où je pouvais avoir une influence positive sur les gens. L’intervention avec les citoyens et l’aspect du travail social venaient me chercher », indique le policier. Il est alors retourné sur les bancs d’école à 27 ans.

Il travaille depuis mars 2019 au poste autoroutier de Montréal, mais être policier n’a pas toujours été bien perçu dans la culture cambodgienne. « J’ai été élevé à la cambodgienne, mais avec des valeurs québécoises. Mes parents ont été inquiets au début, mais ils sont maintenant très fiers. »

« Je crois qu’il faut simplement briser les barrières et être ouvert d’esprit, ajoute-t-il. Tout est une question d’attitude. »

D’ailleurs, le policier indique qu’avoir un mélange de deux cultures favorise l’ouverture d’esprit, essentielle au travail policier. « Il y a toujours deux points de vue à une situation. En gardant cela en tête, tout en pensant au parcours de vie d’une personne, c’est plus facile de rester neutre et impartial. »

Pour l’agent, l’ouverture d’esprit, c’est aussi s’ouvrir aux différences, s’adapter et être flexible : « C’est ce qui fait la beauté de l’être humain, de nos particularités. Il faut avoir une attitude de découverte. »

Ces mots d’ordre, il les applique au quotidien lors d’interventions. Posé et rationnel, il s’en tient aux faits. « Je me fais un devoir d’expliquer mes interventions. Parfois, les citoyens me remercient avec un sourire sincère, même si je viens de leur remettre un constat d’infraction », conclut le policier. Rien de mieux pour confirmer son choix de carrière!