L’initiative d’un policier de la Sûreté du Québec a permis à l’organisation d’être présente à la journée communautaire entourant les festivités de Fierté Montréal le 19 août dernier, qui est l’événement célébrant la diversité sexuelle et de genre au Québec le plus important.
Durant ses journées de congé, le sergent Gabriel Bélanger, du poste de la MRC du Haut-Richelieu de la Sûreté du Québec, est bénévole pour l’organisme à but non lucratif GRIS-Montréal, qui vise à démystifier l’homosexualité et la bisexualité en milieu scolaire. Son engagement social ne se limite pas seulement à cela. Le policier donne également de son temps, jour et nuit, pour le transport d’organes. En s’impliquant dans ces deux causes qui lui tiennent à cœur, il a constaté que certaines personnes de la communauté LGBTQ (lesbiennes, gais, bisexuelles, transgenres et queer) avaient des fausses idées préconçues relativement au don d’organes de la part d’individus homosexuels.
Pour rectifier une telle pensée, quoi de mieux que de tenir un kiosque de Transplant Québec avec des policiers s’impliquant pour la cause afin de sensibiliser la population, lors des festivités? Le sergent Bélanger a entrepris plusieurs démarches et a convaincu les organisateurs de Fierté Montréal et des partenaires, tels que Transplant Québec, des retombées positives d’un tel kiosque.
Pour tenir le kiosque, les sergents bénévoles pour l’Association canadienne du don d’organes Gabriel Bélanger, de la Sûreté du Québec, et Jean Girard, du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) étaient présents en compagnie de M. Jean-Phillippe Christel, coordonnateur-conseiller clinique à Transplant Québec, Mme Isabelle Sarrazin, coordonnatrice-conseillère clinique à Transplant Québec ainsi que M. Gaston Martin, ambassadeur de Transplant Québec et greffé du cœur depuis 17 ans.
« Je trouvais important de démystifier ces idées préconçues et je peux dire que l’objectif a été atteint. Il nous a fait plaisir d’informer les passants que tous peuvent donner leurs organes, peu importe leur orientation sexuelle, identité ou expression de genre, et convictions religieuses. Je suis convaincu que nous avons rejoint un public qui s’excluait par défaut », explique le sergent Bélanger.
L’initiative du policier a d’ailleurs eu des répercussions positives immédiates, puisqu’une cinquantaine de personnes ont signé l’autocollant de consentement au don d’organes au kiosque et l’ont apposé sur leur carte d’assurance maladie devant les bénévoles. « C’était vraiment super de voir ça! » se rappelle-t-il.
« L’uniforme de la Sûreté a certainement attiré la curiosité. La communauté a apprécié notre présence », ajoute Gabriel Bélanger, qui a été salué lors de ses déplacements dans le village. Il estime que plus de 300 citoyens ont pu discuter avec les membres du kiosque. Le sergent a profité de cette visibilité pour expliquer le rôle des policiers bénévoles qui effectuent des transports d’organes, à la grande surprise des passants.
Pendant la tenue de l’événement, Gabriel Bélanger a dû quitter le kiosque d’urgence… pour effectuer le transport d’un rein jusqu’à Québec! « Ça s’est passé en direct devant des participants. Ils ont vu concrètement une partie de mon travail », dit-il. Le policier s’est arrêté à Drummondville, où il a rejoint un collègue, qui a assuré le relais jusqu’au centre hospitalier.