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30 septembre : une journée à découvrir

Date de diffusion : 29 septembre 2023

Le 30 septembre est une journée importante pour les communautés autochtones et les personnes allochtones: c’est la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Quelle est sa signification et pourquoi participer et contribuer individuellement et collectivement à cette journée?

Celle-ci se veut une « journée de commémoration visant à sensibiliser aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats sur les individus, les familles et les communautés. »
Rappelons que 12 pensionnats ont existé sur le territoire québécois, des années 1930 jusqu’au début des années 1990. Des générations de personnes autochtones sont encore à ce jour marquées par ce récent passé.

Madame Huguette Boivin, une intervenante retraitée du Centre Mamik, à Roberval, collabore à l’occasion avec l’agente de liaison autochtone locale, la sergente Isabelle Valois. Depuis 2021, elle partage son vécu dans un pensionnat à des policières et policiers, dans le but de les sensibiliser.
L’agent Pisimw Quoquochi croit lui aussi qu’il est important de connaître l’histoire des pensionnats. Le père de ce policier atikamekw du poste de l’agglomération de La Tuque a été dans les pensionnats. Des générations complètes en ont été affectées. C’est pourquoi, à ses yeux, il est essentiel de prendre le temps et de toujours demeurer calme et à l’écoute dans ses interventions.
Pisimw Quoquochi s’implique pour soutenir l’agent de liaison autochtone de sa région, le sergent Guillaume Maltais. Il a un grand intérêt pour aider les membres de la communauté et est fier d’être un policier autochtone. Son expérience dans le corps de police autochtone de Wemotaci et ses participations aux événements culturels l’ont d’ailleurs rapproché de la culture atikamekw.
S’il y a un élément qu’il aimerait faire connaître des communautés autochtones, c’est leur grand sens de la communauté.

Orange solidaire
Le 30 septembre est aussi la Journée du chandail orange, qui vise à promouvoir le concept “Chaque enfant compte” en lien avec les pensionnats. Sur le site du gouvernement canadien, le chandail orange est « un symbole de la dépossession de la culture, de la liberté et de l’estime de soi dont ont été victimes les enfants autochtones pendant plusieurs générations ».
Pour une première édition, l’organisation trouvait important de mobiliser le personnel, autant civil que policier, afin d’augmenter le nombre de personnes alliées et de sensibiliser aux réalités autochtones. Les membres d’une trentaine de postes limitrophes à des communautés autochtones recevront un macaron orange symbolisant ce concept. Elles et ils ont été invité(e)s à le porter en guise de solidarité.

Au-delà du 30 septembre : être une personne alliée
Pour l’agent Quoquochi, s’informer, s’intéresser et s’instruire sont essentiels : « Il y a tellement de positif à découvrir. Moi j’aime beaucoup le sens de la communauté qui est très fort chez les personnes autochtones, ainsi que les cérémonies. »
Le sergent Guillaume Maltais ajoute qu’apprendre quelques mots dans la langue de la communauté desservie aide : « Dire les salutations dans la langue contribue à une ouverture au début d’une intervention ou d’une discussion. »
Il ajoute que l’authenticité est aussi une des clés pour être une personne alliée : « Être authentique, ça transparaît au-delà de l’uniforme. Ça aide à voir la personne et cela crée un lien de confiance. Les communautés autochtones sont des gens de cœur et d’esprit. Elles aiment connaître les personnes. »
*Pour en savoir plus sur la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, consultez ce site du gouvernement canadien. Les définitions du 30 septembre et de la Journée du chandail orange sont tirées de ce site.