Sensibiliser aux réalités LGBTQ+ est un travail de tous les jours, certes, mais le Mois de la Fierté demeure important pour souligner les avancements et les actions de l’organisation.
Dès le 1er juin, le Mois de la Fierté battra son plein. À l’occasion, la Sûreté du Québec a levé le drapeau arc-en-ciel pour une 7e édition en partenariat avec le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML), le 27 mai 2025. Un geste de reconnaissance et de visibilité qui s’accompagne d’actions annuelles en continu.
Cette démarche est initiée par le comité LGBTQ+ de la Sûreté, qui a pour mission de contribuer à l’implantation d’une culture inclusive et durable favorisant l’acceptation, la reconnaissance, l’inclusion, la compréhension et la valorisation de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres (DSPG) en milieu de travail policier.
« Je suis heureuse des actions du comité. La levée du drapeau arc-en-ciel s’inscrit dans une culture organisationnelle durable. Notre proactivité en matière d’actions liées à la diversité sexuelle et la pluralité des genres (DSPG) contribue au bien-être du personnel, mais aussi à offrir des services adaptés », explique la responsable du comité, Mme Emmanuelle Crête.
« Le LSJML est fier d’être associé depuis 7 ans à cet événement visant à rappeler l’importance d’une inclusion bienveillante au sein de nos milieux de travail. Dans un monde en constante évolution, il est primordial de promouvoir le changement et l’acceptabilité sociale afin de permettre à tout un chacun de s’épanouir de manière authentique, et ce, dans le plus grand respect de tous », indique Suzanne Marchand, la directrice générale principale du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.
Durant l’événement, Mme Carole Normandin, bénévole à la Fondation Émergence, a livré un touchant témoignage devant les participant(e)s.
Carole Normandin: vivre heureuse, tout simplement
Elle poursuit : « J’ai fait partie de la première promotion de l’École nationale de police du Québec en 1969 et j’ai pris ma retraite en 2009. Il n’y a rien de comparable avec maintenant! Je suis heureuse de voir l’ouverture d’organisations policières en matière de diversité. » La retraitée a l’habitude de faire des témoignages sur son parcours. Ce qu’elle souhaite, c’est de sensibiliser et de contribuer à l’ouverture en milieu de travail, particulièrement pour la relève policière. Une façon, en quelque sorte, de participer à offrir ce qu’elle aurait aimé connaitre au cours de sa propre carrière. En 2015, un élément déclencheur chamboulera sa vie : elle fait un accident vasculaire cérébral. Carole Normandin s’en souvient : « On commençait à parler de transition dans la sphère médiatique. J’avais vu Caitlyn Jenner et je me suis dit : si elle peut le faire, moi aussi. J’ai commencé mon processus et en 2017, je faisais ma transition sociale. » « J’ai vécu 70 ans dans mon autre vie. Je n’ai pas pu vivre toute ma vie comme je suis, mais je suis heureuse et je suis fière de mon parcours. Je suis fière d’être sortie de la coquille qui m’enfermait. Je souhaite au plus grand nombre de personnes de pouvoir s’épanouir sans jugement », conclut Mme Normandin. |
Notons que des drapeaux inclusifs ont également été installés à l’entrée des quartiers généraux de Mascouche, Boucherville, Québec et Saguenay. Ainsi, chaque personne de la Sûreté peut être fière et authentique, et ce, peu importe sa région.
L’organisation reconnaît et remercie ses membres allié(e)s ou LGBTQ+ ainsi que ceux et celles contribuant à une culture inclusive et durable au quotidien. Elle souligne aussi la contribution du LSJML et de la Fondation Émergence.