Cet été, malgré les restrictions reliées à la pandémie, 150 cadets ont participé à plus de 30 000 activités de prévention et relations communautaires et ont ainsi soutenu les patrouilleurs sur le terrain.
À pied, à vélo et en auto, les cadets ont parcouru l’ensemble du territoire québécois, soit plusieurs centaines de municipalités, toutes ravies de leur présence. Ils ont émis près de 3 500 avertissements relativement à la règlementation, notamment, sur les chiens sans laisse, la consommation d’alcool ou de cannabis, les mesures sanitaires reliées à la COVID-19, le Code de la sécurité routière, l’horaire des parcs et le stationnement interdit. « Ils ont réalisé plus de 1 300 rencontres avec les partenaires comme les conseillers municipaux, les maires, les directeurs généraux, les organismes communautaires, les services ambulanciers, les services d’incendie, les garderies ou encore, les camps de jour », illustre la co-responsable du programme, Eugénie Chouinard.
Dans le contexte de la COVID-19, les cadets ont adapté leurs activités en fonction des besoins des communautés et particulièrement celles des clientèles plus vulnérables : « Ils ont donné de l’information sur les mesures sanitaires, recueilli des denrées alimentaires, visité les aînés et les enfants et distribué des affiches dans les commerces », explique Mme Chouinard.
Les cadets se sont informés des besoins spécifiques des municipalités : « L’aide des cadets a été précieuse afin d’informer les cyclistes, qui étaient plus nombreux, sur les règles de la sécurité routière. Ils ont aussi rencontré des agriculteurs lors de leurs déplacements sur les routes », souligne-t-elle.
Nouvellement cadette, Audrey-Ann Belzile a adoré son expérience à la MRC de La Jacques-Cartier. Outre sa participation à des activités de burinage de vélo sur les pistes cyclables, de sécurité routière, d’information aux citoyens sur la COVID-19, elle a gravi une montagne à Stoneham : « Nous sommes allés à la rencontre des citoyens pour les sensibiliser à la sécurité en forêt puisque dans la région, tous les ans, des citoyens se perdent en forêt ».
Quand on lui pose la question si elle aime être cadette, elle devient très enthousiaste : « J’aime le service à la clientèle, le rapprochement avec les citoyens et représenter un service de police », raconte celle qui a déjà travaillé auprès de la population. « Je crois qu’il faut savoir s’adapter aux changements, bien communiquer et être ouvert d’esprit vis-à-vis des gens et des événements ».
Du côté de la MRC d’Argenteuil, le cadet Samuel Giroux en est à sa troisième expérience : « La COVID a changé la donne; comme les festivals ont été annulés, nous avons pu aller à la rencontre des citoyens de façon plus fréquente, ce qui nous a permis de nous rapprocher et de faire de la prévention ciblée, notamment auprès des jeunes et des personnes âgées ».
Le cadet Giroux a découvert des compétences importantes pour exercer le métier de policier : « La communication est primordiale. Au début, c’était difficile pour moi, mais j’ai appris à adapter mes communications au type de clientèle ». Pour lui, la proximité est fondamentale avec les citoyens : « En parlant avec eux, on crée des liens indispensables, les gens viennent vers nous. En allant régulièrement visiter les jeunes dans les parcs, on a créé des liens et ça a évité bien des problèmes. Nous étions présents et visibles comme jamais ».
« Je souhaite que le programme de cadets continue d’être offert. Il nous ouvre les yeux sur l’importance du milieu communautaire et de la prévention et nous permet de développer des compétences essentielles pour devenir policier », conclut le cadet Samuel Giroux.