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Connaissez-vous leurs histoires?

Date de diffusion : 7 novembre 2022

La diversité sous toutes ses formes est une force pour les organisations. La Sûreté du Québec s’enrichit par la contribution de personnes qui reflètent la diversité de la société québécoise. Chaque membre du personnel contribue à sa façon à la mission de la Sûreté du Québec, avec toute son unicité, son parcours personnel et sa culture. À l’occasion de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles, qui se tient du 7 au 13 novembre 2022, nous vous présentons trois membres fiers de leurs richesses culturelles, de leurs racines et de leur apport à la Sûreté du Québec.

Vedany Cassamajor : un exemple de persévérance

Vedany Cassamajor, patrouilleur au poste de la MRC de Vaudreuil-Soulanges Est, a toujours voulu être policier. Il a quitté Haïti pour atterrir au Manitoba en 2010, pour ensuite venir au Québec afin de travailler en français. Son désir d’être policier a pris naissance lors d’un tremblement de terre dans son pays natal, où il a vu le travail des policiers des Nations Unies. « Je voyais que les policiers parlaient avec les gens et qu’ils essayaient de trouver des solutions. De là est venue l’idée de travailler auprès de la population et de les aider », raconte-t-il.

Malgré les difficultés, le policier est fier d’avoir atteint son objectif : « Je suis fier de mon parcours et d’où je suis rendu aujourd’hui. J’ai été refusé 3 ou 4 fois en techniques policières et malgré les obstacles, j’ai toujours cru en mes rêves. Ça a juste été un parcours un peu plus long pour y arriver », indique l’agent Cassamajor.

Ce policier a ainsi fait une formation collégiale en intervention et délinquance et des études universitaires en enquête et renseignement avant de revêtir l’uniforme tant espéré. Aujourd’hui, il est heureux et fier d’aider la population : « Ma plus grande fierté, c’est d’aider, même dans les moments de vulnérabilité ou les plus difficiles. »

« Au poste, nous avons un bel esprit d’équipe et d’entraide. Mes meilleurs souvenirs sont lorsque l’on effectue ensemble une intervention et que tout se termine bien. Chaque personne apporte un petit quelque chose et on se complète. La diversité, c’est une force », souligne l’agent.

Pour Vedany Cassamajor, d’autres moments forts sont aussi à souligner : « Sur le terrain, j’aime échanger en créole lors d’interventions et ça arrive quand même fréquemment. Je me rappelle d’un événement qui n’était pas joyeux. Dès que j’ai parlé en créole, les personnes étaient rassurées. J’avais même reçu un courriel de remerciement à la suite de l’événement. »

Pour lui, les qualités d’un bon policier sont d’être à l’écoute, empathique, ouvert d’esprit et débrouillard : « C’est de toujours faire de son mieux ».

« Avec mon histoire, le message que je veux que les gens retiennent, c’est qu’il ne faut jamais arrêter de rêver et de croire en ses rêves, même s’il y a des obstacles », conclut le policier.

Aziz Wihda : avoir la confiance pour se développer

Depuis son arrivée au pays en 2007, Aziz Wihda a fait près de la moitié de sa carrière au Maroc et l’autre moitié au Québec. Tout sourire, il indique d’entrée de jeu qu’il aime son travail. Il est fier de travailler dans le domaine du service à la clientèle pour aider ses consœurs et confrères de travail à la Sûreté, et ce, depuis 10 ans.

Celui qui est maintenant chef d’équipe par intérim des ressources informationnelles du Guichet unique du soutien aux opérations a débuté en 2012 comme technicien à la Sûreté. « J’ai connu le Centre de services de la Sûreté du Québec, le Centre de service de la Sûreté du Québec (CSSQ), la Division des acquisitions et des technologies de l’information (DATI), et maintenant le Guichet unique du soutien aux opérations avec le Libre-service de GLPI. J’ai vu nos services évoluer à la suite des recommandations des usagers et grâce à ça, nous avons parcouru beaucoup en matière de service à la clientèle », indique-t-il.

Son défi : trouver des solutions aux problèmes informatiques pour assurer le meilleur service possible, et ce, dans les délais les plus rapides avec son équipe de 17 personnes travaillant sur des relèves de jour, de soir et de nuit. Il mentionne : « Notre équipe veille sur l’ensemble des systèmes pour qu’ils soient à jour et opérationnels et que les gens puissent assurer leur mission. Nous traitons environ 1500 incidents par mois. » Et cela, dans des contextes de télétravail, de connexion à distance, de migrations vers de nouvelles versions comme Windows ou O365. Notre grande fierté est l’instauration du guichet unique lors des opérations spéciales, dont Éphémère (inondations) et Vulcain (COVID-19).

Monsieur Wihda est d’ailleurs reconnaissant de l’appui de ses gestionnaires, qui le soutiennent dans ses idées pour améliorer le service offert : « Je suis une personne fidèle à mon équipe. Quand je me sens appuyé, j’ai envie de donner aux gens et à la clientèle; ça me permet d’évoluer dans mon milieu de travail ». Il a d’ailleurs réussi à diminuer considérablement le nombre de demandes de sa clientèle en proposant de former les utilisatrices et utilisateurs à la résolution de certains problèmes, ce qui a été intégré dans les pratiques de l’équipe.

Ce qu’Aziz Wihda aimerait transmettre comme message? « L’essentiel, c’est d’avoir confiance en soi-même et de ne pas se sous-estimer. J’ai accepté sans hésiter cette responsabilité, car j’ai confiance en mes collègues et je peux compter sur leurs compétences exceptionnelles pour donner un excellent service à notre clientèle.

Il renchérit : « Pour moi, une équipe diversifiée permet un grand partage de connaissances. Dans l’équipe, il y a entre autres des Marocains, des Algériens, des Camerounais, une Vénézuélienne, une Libanaise, un Colombien, un Ivoirien et un Canadien. Nous prenons le temps de comprendre l’autre, sa façon de vivre, de découvrir sa personnalité. Il n’y a pas de limite à l’entraide et je sens beaucoup de solidarité dans mon équipe. » Lors de dîners collectifs, chaque personne apportait un plat traditionnel à partager. « C’était toujours une expérience mémorable. Quand je leur prépare du thé marocain, je dois en refaire une deuxième fois, car tout le monde aime ça! » conclut-il en riant.

Ashley Milhomme : suivre son cœur

L’agente Ashley Milhomme parcourt quotidiennement des centaines de kilomètres par jour avec un but en tête : aider les autres et veiller à leur bien-être. C’est d’ailleurs cette mission qui l’a mené vers le métier de policière, après une carrière universitaire en basketball et un diplôme en criminologie.

Assignée au poste autoroutier de Laval depuis janvier 2022, ce n’est pas l’action ni la diversité qui manquent dans son quotidien. Carambolages, délits de fuite, pannes, respect de la sécurité routière… sa présence sur la route passe rarement inaperçue. « Je suis satisfaite, car les gens nous voient. Ils sont contents qu’on soit là. Certains me font des signes de pouce en l’air pour me remercier après certaines interventions », indique-t-elle.

Celle qui est d’origine chilienne et haïtienne voit des avantages à la diversité. Durant ses interventions, se débrouiller dans trois langues différentes (le français, l’espagnol et le créole) peut aider : « Parfois, seulement dire quelques mots-clés, ça met en confiance. »

« J’ai parfois des remerciements simplement parce que je suis une femme policière d’une autre origine. Les gens sont contents, ils trouvent ça impressionnant. Pour moi, c’est la normalité, car la population est diversifiée. Nous sommes tous uniques avec des parcours et des bagages différents », indique l’agente Milhomme.

Elle ajoute : « Mon plus grand défi lié à la diversité était mon appréhension de la réaction de mon entourage face à mon choix de carrière, parce que la police est parfois mal perçue dans certaines communautés. Finalement, ils m’ont appuyé quand ils ont vu que c’est ce que je voulais vraiment faire! »

« Je suis reconnaissante d’être policière et de ce que je peux offrir à la population. C’est un métier difficile, mais tellement satisfaisant. J’aime m’assurer que tout le monde aille bien » mentionne l’agente Milhomme.

Elle se souvient d’une fois où une voiture était en panne avec plusieurs enfants et bébés à l’intérieur. Il faisait près de 40 degrés Celsius, sans air climatisé. En attendant la remorqueuse, elle a transféré les coquilles des petits dans les voitures de police, pour ensuite les reconduire jusqu’à leur domicile. Les parents les avaient remerciés. « C’est ce genre d’exemple d’intervention qui fait partie de mes meilleurs souvenirs. »

Enfin, la policière aime travailler avec son équipe : « Notre poste est ouvert à la diversité. Il y a une belle ambiance, je suis vraiment contente de les côtoyer. »

« Peu importe notre sexe ou notre origine, peu importe les barrières, il faut se lancer et surtout, y aller avec son cœur » conclut-elle.