Un exercice à grand déploiement en matière de risques chimiques, biologiques, radioactifs, nucléaires ou explosifs (CBRNe) se déroulait du 16 au 20 septembre avec des dizaines de membres de la Sûreté et de partenaires.
Chaque équipe de travail s’entraine tout au long de l’année de façon individuelle. Cet exercice annuel, qui est dans leur parcours de formation, permet à tous les intervenants de mettre en commun leurs expériences et de déceler les problématiques dans le but de s’améliorer.
La plupart des gens associent CBRNe au terrorisme. En réalité, les interventions pour d’autres motifs en cette matière sont bien plus fréquentes qu’on ne le croit, par exemple le démantèlement de laboratoires clandestins.
Les maillons essentiels d’une chaine d’intervention à haut risque
Les techniciens en explosifs (TE), les techniciens en identité judiciaire, le Groupe tactique d’intervention (GTI), la ligne de décontamination ainsi que le groupe d’intervention médicale tactique (GIMT) et l’unité de réponse à la communauté (URC) d’Urgences-santé jouent un rôle de premier-plan. Tous doivent revêtir l’équipement complet, comme pour une situation réelle.
Un rôle crucial à jouer
Toutes les équipes posent des gestes essentiels pour leur propre sécurité et celle des intervenants qui les suivent, à chaque étape.
L’organisateur de la simulation, le sergent spécialiste Philippe Martin, précise que « depuis quelques années, nous avons intégré nos partenaires d’Urgences-santé, avec leur équipe GIMT, pour nous soutenir au niveau médical. » En plus de pouvoir intervenir rapidement en cas d’incident dans la zone rouge, Urgences-santé assure la prise en charge des patients lors de la décontamination permettant d’optimiser la continuité des soins dans chacune des zones d’intervention dans la chaine préhospitalière.
Le commandant des services spécialisés d’Urgences-santé, Jonathan Bilodeau, précise l’importance d’avoir des paramédics qualifiés permettant d’administrer les soins préhospitaliers d’urgence dans toute zone d’intervention.
« Cela permet une prise en charge rapide des intervenants et des citoyens dans ce contexte spécifique. Cela nous permet également d’échanger et de partager l’expertise de tous. »– Jonathan Bilodeau, commandant chez Urgences-santé
Des observateurs présents pour l’occasion
Des partenaires internes et externes étaient également sur place pour observer le travail. La police provinciale de l’Ontario (OPP), le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les services de sécurité incendie des villes de Montréal et de Québec, le CIUSSS de la Capitale-Nationale et les Forces armées canadiennes font partie des invités tout comme la Direction des mesures d’urgence et des conseillers du Service de la prévention au travail de la Sûreté.
Deux spécialistes du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML) ont confectionné un colis suspect et ont assisté aux manipulations des intervenants policiers.
La simulation a permis de tirer de précieux enseignements de tout acabit pour les personnes participantes. À n’en pas douter, la chaîne d’intervention en matière de CBRNe est réglée au quart de tour et son efficacité est redoutable face à des situations potentiellement…explosives!