La Semaine de la sécurité civile se déroulera du 6 au 12 mai au Québec. L’événement a pour but de sensibiliser la population à l’importance d’être prêt à affronter un éventuel sinistre, mais c’est aussi l’occasion pour la Sûreté de rappeler le rôle particulier qu’elle joue dans ce domaine. Bien que la loi oblige tous les corps de police à fournir une assistance policière lors de sinistres, les crues exceptionnelles du printemps dernier ont démontré l’étendue et la complexité du mandat qui incombe aux services policiers, et particulièrement à la Sûreté, qui est aussi responsable d’une mission au Plan national de sécurité civile (PNSC).
Cette mission organise, lors d’un sinistre majeur, les interventions relatives à l’évacuation de personnes, à leur sécurité, à la protection de leurs biens dans les zones sinistrées et à la coordination d’opérations en réintégration progressive des personnes évacuées. La Direction des mesures d’urgence (DMU) vient d’en terminer la mise à jour à la suite de travaux de révision et de consultation.
« Cet exercice a été l’occasion de réaffirmer et de consolider les liens avec les nombreux partenaires, notamment en ce qui a trait au partage des responsabilités sur le terrain », explique l’inspecteur Luc Pellerin, directeur adjoint à la DMU.
Lors d’un sinistre qui implique le déclenchement de la mission Évacuation, sécurité et réintégration, la Sûreté peut compter sur le soutien de 17 partenaires, dont 13 ministères et organismes. À son tour, l’organisation met à profit son expertise et ses ressources dans le déploiement de 11 autres missions du PNSC. Le 10 mai prochain, la Sûreté déposera officiellement sa mission révisée, pour adoption, à l’Organisation de la sécurité civile du Québec.
L’implication de la Sûreté en sécurité civile se fait également, et surtout, lors de sinistres de moindre ampleur, par exemple des inondations isolées, des glissements de terrain ou des tempêtes de neige. Le 1er mars dernier, le gouvernement québécois dévoilait son Plan d’action en sécurité civile relatif aux inondations, qui comprend une série de mesures à l’égard du niveau de mobilisation et de soutien des municipalités. Ce plan s’accompagne aussi d’une obligation pour les villes de se doter, « dans les plus brefs délais », d’un plan de sécurité civile. Il est estimé que seulement le tiers d’entre elles ont élaboré et mis en œuvre de telles mesures de préparation. Présente dans plus de 1000 municipalités et territoires au Québec, la Sûreté sera appelée à soutenir les instances municipales dans la confection de leur plan de sécurité civile.
« Le défi dans ce dossier, c’est de faire en sorte que les rôles de chacun des acteurs impliqués soient respectés. Malgré la grandeur du territoire desservi, il faut aussi que les services qu’on offre et que les réponses qu’on donne soient uniformes à travers la province », affirme le capitaine Benoît Trudel, spécialiste en mesures d’urgence.
En prévision de l’annonce de ce plan, la DMU a pris part aux travaux du ministère de la Sécurité publique et au développement d’outils destinés aux municipalités. Au cours des prochains mois, la Sûreté participera aussi aux séances d’information qui seront offertes à l’ensemble des municipalités.