Être sur la route, surveiller les réseaux routiers et aider : c’est ce que l’agent Marc Benoit préfère dans son travail. Après 42 ans de service, dont 8 ans comme policier autoroutier, il aime toujours autant patrouiller. Portrait d’un agent travaillant et passionné, doyen des policiers sur une relève ininterrompue.
L’agent Benoit a des milliers de kilomètres parcourus et d’interventions derrière la cravate. Policier depuis 1979, il a une grande expérience de la patrouille MRC et autoroutière. Depuis 8 ans, il couvre chaque jour près de 300 km de territoire autoroutier; une fierté pour lui.
Pourquoi être patrouilleur autoroutier? « J’aime ça travailler sur la route. Chaque journée est une surprise et j’aime rendre le réseau routier plus sécuritaire », souligne l’agent Benoit. Pour lui, faire du radar n’est pas un signe de répression, mais plutôt de prévention.
« Quand j’intercepte une personne, j’ai une approche très humaine. Je ne demande pas uniquement les papiers d’enregistrement et le permis de conduire. Je prends le temps, je fais un contact. L’intervention est positive, les gens sont sensibilisés; c’est plus agréable. Plusieurs me remercient même s’ils reçoivent la contravention », explique le policier.
« Lorsque je faisais du radar, j’ai déjà capté et intercepté un motocycliste qui roulait à 242 km/h! C’était le plus grand excès de vitesse constaté de ma carrière. Mes interventions ont certainement contribué à rendre les réseaux plus sécuritaires » se rappelle Marc Benoit.
Les personnes en détresse sur la route lui offrent généralement un sourire à son arrivée : « Les gens sont heureux de nous voir lorsqu’ils sont en panne ou ont une collision. J’essaie toujours d’être le plus proactif possible lors de chaque intervention. Plutôt que de simplement attendre la remorqueuse avec eux, j’essaie de les aider comme j’aiderais ma famille. Parfois, c’est changer un pneu ou aller chercher une pièce dans un magasin… Ces initiatives laissent le souvenir d’une intervention positive. Je suis content quand les gens sont contents! »
Marquant et marqué
Depuis les quatre dernières décennies, Marc Benoit n’est jamais passé inaperçu : « C’est facile, je suis le seul policier avec une moustache. Les gens se souviennent de moi! »
Avant d’arriver en 2002 à la Sûreté, il a travaillé pendant plusieurs années au Service de police de Pincourt, non loin de son poste d’appartenance au sein de l’organisation, Vaudreuil-Soulanges Est et depuis 2013, le poste autoroutier situé au même endroit. Autant il connait la région par cœur, autant il y est connu.
« Parfois, des années plus tard, j’ai un retour sur une intervention. À la suite d’une discussion avec un citoyen, j’ai su qu’il était devenu policier. Une autre fois, une mère monoparentale m’a dit que son fils était revenu dans le droit chemin après une de mes interventions », raconte l’agent. Un retour de balancier pour le policier, qui avait lui-même été inspiré par les policiers de son quartier lorsqu’il était adolescent! Maintenant, il inspire à sa façon.
« J’ai vu des centaines de personnes décédées. Le plus difficile reste pour moi les annonces de décès. C’est le plus difficile et marquant. » Bien que son travail ne soit pas toujours facile, Marc Benoit ne s’en lasse pas. Celui qui a choisi le métier de policier, car l’injustice venait le chercher, y a trouvé son compte. Il est d’ailleurs intervenu sur plusieurs dossiers de violence conjugale au fil de sa carrière, où il a pu avoir un impact positif pour les victimes. Il a même sauvé une personne de la noyade, un moment qu’il n’oubliera pas de sitôt.
Une retraite en vue pour Marc Benoit? « Non! Je suis une personne optimiste. J’aime travailler et j’aime mon travail! J’ai toujours hâte au lendemain. »
Après 42 ans sur des relèves, de jour comme de nuit, le policier espère donc poursuivre son travail d’aide et de sensibilisation quelques années encore, une intervention à la fois!