L’équipe est toujours active dans cette enquête, mais surtout, proactive, car il pourrait y avoir d’autres cellules. Dès qu’il semble y avoir apparition d’une nouvelle cellule, les policiers de la Sûreté agissent, car la sécurité des aînés est une de leurs priorités. Dans certains cas, les enquêteurs ont même recours à l’aide policière internationale pour récupérer des dossiers et porter des accusations sur des suspects québécois. Ils ont d’ailleurs agi sur des dossiers touchant les provinces de l’Alberta, l’Ontario et du Manitoba, et les États-Unis.
Les suspects communiquaient avec une personne âgée en se faisant passer pour leur petit-fils ou leur neveu en prétendant s’être fait arrêté et avoir besoin d’argent pour payer son avocat ou sa caution; le montant se situant souvent entre 4 000 et 5 000 $. Une victime a d’ailleurs perdu 19 000 $ aux mains de fraudeurs à l’aide de ce stratagème.
Le défi des enquêteurs? Trouver un moyen d’identifier la voix des suspects au bout du fil, en plus de réussir à les localiser. Dans certains cas, les suspects se font passer pour des policiers afin d’avoir la confiance de leur interlocuteur. La Sûreté rappelle que les policiers ne demanderont jamais une caution par téléphone. Si un appel semble suspect, les citoyens peuvent demander les coordonnées de leur interlocuteur et les rappeler après vérifications.
Durant l’enquête, les policiers ont notamment saisi de l’argent comptant, plusieurs téléphones cellulaires, des imitations d’arme, de fausses pièces d’identité et des ordinateurs.
Le bilan pourrait également s’alourdir, puisqu’ils sont toujours en analyse de preuves saisies.
Les suspects œuvraient dans les régions de Montréal et ses environs, de l’Abitibi, du Lac-Saint-Jean, de Bois-Francs, du Centre-du-Québec, de la Mauricie, de la Capitale-Nationale, du Bas-Saint-Laurent, de la Montérégie, de Laurentides-Lanaudière, de l’Outaouais, de l’Estrie.